La correspondance troublante et singulière de Baudelaire à sa mère.
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L'ouvrage
« Je n’ai que ma plume et ma mère », écrit Baudelaire à son tuteur le 5 mars 1852. Les rapports de Baudelaire à sa condition d’homme et de créateur sont étroitement liés à ceux, étranges et passionnels, qu’il entretint toute sa vie avec sa mère.
Cette relation étroite est également due à sa condition financière : accumulant les dettes, toujours en manque d’argent, il se plaint en permanence à sa mère. D’ailleurs, il ne parle pour ainsi dire
jamais de poésie ou d’art avec elle. Tout y est affaire de choses matérielles et de soucis intimes. Ce qui donne à ces lettres attachantes la vision d’un Baudelaire se débattant avec les problèmes du
quotidien.
Mais par-delà cette apparente trivialité, les formules assassines sur l’humanité et « l’ennui » qui toujours assaille le poète, se révèle aussi une relation terrible et ambigüe, voire
sado-masochiste. On voit un génie implorer sa mère de le reconnaître et de l’aimer, alors qu’elle est persuadée qu’il gâche son existence.
Cette obsession de gagner l’amour de cette femme adorée et haïe à la fois rend cette correspondance troublante singulière.
L'auteur
Charles Baudelaire (1821-1867) est l’un des plus grands poètes français du XIXe, auteur notamment des Fleurs du mal.
Michel Schneider est écrivain et psychanalyste.