RAYMONDE VINCENT
Après le succès fulgurant de son premier roman, Campagne (Prix Femina
1937), Raymonde Vincent nous offre avec Élisabeth son œuvre la plus pure et la plus spirituelle.
Débuté à l’été 1939, on y retrouve le désenchantement d’une génération, celle des jeunes écrivains partisans d’un réalisme chrétien à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. L’héroïne est éprise de
légèreté, elle cherche le paradis sous le poids de la conscience de son incarnation pour répondre à son « envie de pleurer et de parler à l’invisible avec les mots que l’on trouve toujours pour un
être unique, des mots d’amour ».
Dans ces pages, c’est l’expression très symbolique et personnelle de la miséricorde qui se déploie, par une romancière qui, à l’heure d’aborder son récit, apprend la mort subite de son père – dont la
figure est abordée dans l’inédit en annexe – et ne parvient ni à y croire, ni à s’en émouvoir.
D’origine berrichonne, Raymonde Vincent (1908-1985) obtient en 1937 le Prix Femina pour son roman Campagne, devançant des écrivains renommés tels que Brasillach et Bosco. Elle fréquente les milieux parisiens et rencontre de nouveaux succès
avec Blanche ou encore La couronne des innocents. Elle disparaît en 1985 avant de glisser peu à peu dans l’oubli.
Préface de Renan Prévot
« J'ai apprécié de votre Élisabeth la délicatesse ravissante et la spiritualité exquise. »
Paul Claudel