À la rencontre de l’un des plus grands écrivains contemporains, insaisissable et énigmatique, dont Aliette Armel, qui l’a côtoyé à plusieurs reprises, cherche à percer le mystère.
L’ouvrage
La vie de critique littéraire est parfois faite d’heureux imprévus. Ainsi, Aliette Armel fut l’une des rares privilégiées à assister à la remise du prix Nobel de littérature à J.-M. G. Le Clézio à Stockholm.
Depuis plusieurs années, cet « inconnu sur la terre » fascine et intrigue tant il sort rarement de sa réserve, même s’il manifeste parfois avec fermeté et éclat son soutien aux causes qui lui
tiennent à coeur : la défense des indiens Huichols menacés par un projet minier ou la dénonciation du « déni d’humanité » fait, en France, aux migrants demandeurs d’asile.
Dans cet ouvrage, Aliette Armel, qui a pu le côtoyer à plusieurs reprises, tente de percer le mystère Le Clézio et brosse un portrait de l’écrivain et de son oeuvre en croisant ses livres, ses entretiens, et les moments de la vie de l’auteur qui lui semblent avoir forgés sa personnalité atypique à la croisée de plusieurs cultures — entre la Bretagne et l’Île Maurice où son aïeul François-Alexis a émigré en 1794, entre Nice et le Nigéria, mais aussi au Mexique et au Maroc où il a marché avec sa femme Jémia sur les traces des ancêtres de celle-ci.
Son mystère tient peut-être avant tout à la part de silence qu’il laisse toujours se déployer dans ses paroles, dans ses textes, ainsi que dans sa vie. L’harmonie qu’il souhaite voir grandir dans le monde est sans doute à ce prix…
L’autrice
Aliette Armel a collaboré au Magazine Littéraire pendant une trentaine d’années. Elle travaille aujourd’hui pour Ultreia et intervient à la radio sur France Culture dans l’émission La Compagnie des auteurs. Elle est l’auteure de plusieurs romans et essais dont Marguerite Duras et l’autobiographie (1990), et anime des ateliers d’écriture entre la Bretagne et Paris ainsi qu’un café littéraire sur l’Inde.