Marie tendresse des pauvres

​En 1911, âgé de 15 ans, Maurice Zundel vit une rencontre avec la Vierge Marie. Ce moment lui ouvre le cœur et l’accompagne de sa beauté, de son exigence, de sa tendresse. Il dessine en lui une vocation à un amour universel, qui est toute désappropriation et tout don, un amour virginal, comme il aime à l’appeler.

De Marie, Zundel va parler avec ferveur mais aussi avec pudeur, car de ce que l’on a de plus précieux, on parle peu ; c’est le secret du cœur, que les paroles peinent à évoquer. Cela ne l’empêchera pas d’approfondir ce mystère avec poésie, avec élan, avec audace même. Car, chez lui comme chez saint Augustin, « la foi cherche à comprendre ».

Pour Zundel, la relation avec la Vierge est avant tout une expérience de vie, où sa présence donne lumière, force, consolation, espérance. Ainsi, il essaie d’exprimer le sens profond, intérieur et mystique de tout ce que la foi des siècles a patiemment médité à propos de Marie : sa virginité, sa maternité universelle, son assomption, son immaculée conception. Les textes ici rassemblés et introduits par Marc Donzé sont au service de cette compréhension et de cet amour. Ils demandent à être médités avec le cœur et avec intelligence.

Maurice Zundel (1897-1975), prêtre suisse, est une des grandes figures spirituelles du christianisme au XX^e siècle, considéré de son vivant par le pape Paul VI comme « un génie mystique, génie poète, écrivain et théologien ». Le Passeur a édité plusieurs de ses écrits, dont un précédent recueil : Je ne crois pas en Dieu, je le vis (2017, éd. Poche 2022).